En premier lieu un article de Marianne, qui résume bien les grandes questions du débat qui n'a pas eu lieu:
Faut-il abandonner le projet humaniste et au profit de quel autre alternatif (s’il en existe) ? Faut-il l’infléchir ? Dans quel sens et à quel prix ? Comment transmettre et que transmettre, y a-t-il même transmission possible [...]?
Mais mieux encore cet article d'Arrêt sur Images (oui, l'ancienne émission de la 5ème), qui, en analysant un reportage du JT de France2 met les pendules à l'heure. Triste conclusion:
[Le JT] est plongé dans "la fiction travailliste", celle qui veut nous faire croire que le destin de l’humain s’accomplit et s’achève dans le fait d’avoir un emploi. Aussi le journaliste peut-il s’exclamer, dans une intonation réprimant mal son enthousiasme : "les études pour les études, c’est fini". Youpi ! On avait peur, en effet, qu’il vînt à l’esprit de quelques égarés que les nourritures spirituelles – notamment celles qu’on appela jadis, allez savoir pourquoi, "les humanités" - pussent avoir par elles-mêmes un quelconque intérêt, et que l’humanité pût se donner à elle-même d’autre fin que le travail.
Au final, la phrase de fin, ce pourrait être "l'Université est morte, vive l'Université". Pour rappel, même Wikipedia définit encore l'Université comme un "établissement d'enseignement supérieur dont l'objectif est la production, la conservation, et la transmission du savoir". A l'évidence, cette version la de l'Université a vécu: bienvenue dans le monde réel, celui de la rentabilité.
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