Les contributions du jour dans le New York Times laissent à penser que non.
Thomas Friedman, le multi-pullitzer-isé rappelle avec pertinence que la stratégie américaine à la suite de l'effondrement de l'Union Soviétique reposait largement sur un élargissement de l'OTAN jusqu'aux portes de la Russie. Autrement dit, il s'agissait de contenir la Russie de la même façon que l'on avait contenu l'Union Soviétique.
De son coté, Gorbachev en personne rappelle que les Etats-Unis ont continuellement traité la Russie avec condescendance: en soutenant l'indépendance du Kosovo, en abrogeant le traité ABM (anti-missiles balistiques) ou (justement) en élargissant l'OTAN, sans que la Russie puisse elle-même y adhérer.
Dans un tel contexte, le fait que la Russie puisse utiliser sa force militaire pour défendre ses intérêts n'est guère surprenant. Après tout, les intérêts russes sont largement ignorés par les américains. Le dédain affiché de Poutine pour les lois ou les institutions internationales n'est que le reflet de celui de W.Bush et des conservateurs américains en général.
L'ironie dans tout cela est qu'un tel état de fait, loin de desservir les conservateurs de tous poils, ne fait qu'augmenter leur popularité. N'a-t-il pas été dit qu'une nouvelle attaque terroriste offrirait la présidence américaine sur un plateau à McCain? A défaut, comme le dessine Maester, une petite Guerre Froide marche aussi.
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