L'élection présidentielle américaine est indirecte. Les citoyens des Etats-Unis élisent des grands électeurs en fonction des préférences et affiliations de ceux-ci, et ce sont eux qui voteront pour élire le président. En d'autres termes les américains favorables à Obama vont élire des grands électeurs ayant promis de voter pour lui.
En règle générale, les grands électeurs sont issus des partis présentant un candidat. Ce système bien particulier a été instauré car les pères fondateurs se méfiaient de la population. Cela ne s'invente pas: les rédacteurs de la Constitution ne souhaitaient pas que le peuple puisse avoir un contrôle direct sur la désignation de l'exécutif. L'élection indirecte est donc un moyen de s'assurer que seuls les candidats des partis majeurs puissent être élus.
Chaque état a autant de grands électeurs que de représentants et de sénateurs. Or, le nombre de représentants d'un état étant proportionnel à sa population, certains états auront donc plus de grands électeurs que d'autres.
Voici une carte donnant le nombre de grands électeurs pour chaque état ; à l'évidence certains état sont bien plus importants que d'autres.
Et comme prévu, un peu de musique issue de YouTube, avec les contributions musicales de Will.I.am (des Black Eyed Peas) assisté notamment de Scarlett Johansson.
Le premier clip reprend les paroles de Barack Obama lors d'un discours de campagne dans le New Hampshire en janvier de cette année. Le slogan "yes we can", est ici repris par un ensemble d'artistes montrant leur soutien au candidat démocrate. Le Monde Diplomatique nous donne une traduction des premières paroles que j'ai complété:
« Ce credo était inscrit dans les documents fondateurs qui déclaraient la destinée d’un pays.
« Oui, nous pouvons.
« Il a été murmuré par les esclaves et les abolitionnistes ouvrant une voie de lumière vers la liberté dans la plus ténébreuse des nuits.
« Oui, nous pouvons.
« Il a été chanté par les immigrants qui quittaient de lointains rivages et par les pionniers qui progressaient vers l’ouest en dépit d’une nature impitoyable.
« Oui, nous pouvons.
« Ce fut l’appel des ouvriers qui se syndiquaient ; des femmes qui luttaient pour le droit de vote ; d’un président qui fit de la Lune notre nouvelle frontière ; et d’un King [NDLR : en anglais, un roi, mais dans le cas d’espèce il s’agit de Martin Luther King] qui nous a conduits au sommet de la montagne et nous a montré le chemin de la Terre promise.
« Oui, nous pouvons la justice et l’égalité. Oui, nous pouvons les opportunités et la prospérité. Oui, nous pouvons guérir cette nation. Oui, nous pouvons réparer ce monde.
« Oui, nous pouvons. »
« Nous savons que la bataille qui s’annonce sera longue, mais souvenons-nous que quels que soient les obstacles qui se dressent sur notre chemin, rien ne peut arrêter le pouvoir de millions de voix appelant au changement. »
« Nous voulons le changement.
« Un chœur de cyniques nous a dit que nous ne pouvions pas accomplir cela… ils se feront simplement plus bruyants et plus dissonants. On nous a demandé de faire une pause et de regarder la réalité en face. On nous a mis en garde contre le fait d’offrir de faux espoirs au peuple de cette nation.
Mais dans cette histoire improbable qu’est l’Amérique, il n’y jamais eu quoi que ce soit de faux à propos de l’espoir. »
« Je veux le changement. »
« Aujourd’hui les espoirs de la petite fille qui va à une école décrépie à Dillon sont les mêmes que les rêves du garçon qui apprend dans les rues de « LA » (NdT : Los Angeles) ; nous voulons nous rappeler qu’il y a quelque chose qui se produit en Amérique ; que nous ne sommes pas aussi divisés que nos politiques le suggèrent ; que nous sommes un peuple, que nous sommes une nation, et ensemble, nous commencerons le prochain grand chapitre de l’histoire américaine avec trois mots qui résonneront de côte à côte, de la mer à la mer luisante : si, nous pouvons. »
La deuxième vidéo est plus simple à comprendre... et un peu plus extrême en un sens, je vous laisse en juger:
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