lundi 15 décembre 2008

Why the presidency is (not) imperial

J'ai eu l'occasion mercredi dernier d'assister à une conférence de George C. Edwards sur la présidence américaine intitulée "Why the presidency is not imperial".

L'argument principal d'Edwards est que le président des Etats-Unis doit composer avec le Congrès et a en général du mal à faire voter ses lois ou mesures, diminuant ainsi son pouvoir.
Certes. Pour autant, en ce qui concerne la politique étrangère, le président continue à voir le Congrès s'en remettre à lui pour la gestion de crise, un pouvoir non négligeable, surtout lorsqu'une crise devient permanente (au hasard, le terrorisme).

A mon sens, ce n'est pas parce qu'un pouvoir est assorti de contraintes qu'il en devient moins réel. Un président américain peut envoyer des troupes n'importe où dans le monde sans l'accord du Congrès dés qu'il en prend la décision. Ce pouvoir à lui seul suffit à rendre la présidence américaine "impériale", puisque seul le dirigeant d'un Empire planétaire peut l'exercer.

Il est cependant toujours utile de comprendre qu'un président est loin d'être tout puissant, et qu'il doit utiliser au mieux les opportunités de l'actualité pour maximiser son pouvoir. Un président peut aussi perdre toute son influence si l'opinion publique et le Congrès l'abandonnent. W. Bush est ainsi devenu un "lame-duck president", qui ne peut qu'attendre son remplaçant. Obama devra donc savoir ruser pour transformer la crise en une opportunité de maximiser son influence.

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