Il y a des moments où l'on ne peut pas s'empêcher d'avoir un petit sourire mesquin. Comme lorsque les PDG des "big three", les trois plus grands constructeurs automobiles américains, viennent quémander de l'argent pour se renflouer auprès du gouvernement, mais encore plus lorsqu'un néo-conservateur comme William Kristol se sent obligé de rappeler qu'en principe les conservateurs et les "big business" sont contre l'interventionnisme étatique.
"Le gouvernement n'est pas la solution à notre problème, le gouvernement est le problème", disait Ronald Reagan en 1981. Les conservateurs et les Républicains ont depuis largement continué dans la même veine, et Georges W. Bush n'a pas été le dernier à prétendre vouloir diminuer la taille du gouvernement américain.
A l'heure où Obama a annoncé un ambitieux programme de rénovation des infrastructures de son pays, la droite américaine se trouve désormais face à une impasse car pour sauver les plus grosses entreprises du pays ne reste plus que l'Etat. Derrière les critiques de Kristol, qui parle d'un "agenda" pour la gauche américaine et conseille encore d'attribuer les dollars à la modernisation de l'armée plutôt qu'à la rénovation des écoles *!*, se cache en fait un profond désespoir. Car maintenant que l'économie est en ruines et qu'un président Démocrate est prêt à investir la Maison-Blanche, il ne reste plus qu'à lui faire confiance, en espérant, non sans ironie, que les adversaires politiques d'hier seront maintenant dignes de confiance à la tête du pays.
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