lundi 2 mars 2009

Le curieux cas d'Ann Webb

Juste une petite anecdote avec le curieux cas d'Ann Webb, une Américaine s'étant retrouvée sans le sous à Paris et sans aide de son consulat. Sans aucun contact aux Etats-Unis suceptible de l'aider (ses parents sont décédés, ses amis n'ont guère d'argent à prêter) elle va donc errer sans-abri dans les rues de Paris pendant plusieurs semaines. Lorsque Le Monde contacte finalement l'ambassade pour arranger son rapatriement, la conclusion surprend:

Ann Webb rêve désormais de trouver un travail, ici, en France. Même si c'est compliqué, qu'il lui faut apprendre la langue, faire des pieds et des mains pour obtenir des papiers. "Je suis tellement impressionnée par l'absence de violence. Je ne vois des policiers que pour garder la tour Eiffel, je ne croise personne avec un couteau. Je peux laisser mon sac par terre dans un magasin et le retrouver ! L'Amérique, croyez-moi, ce n'est pas ce que les gens pensent ici. Le coût de la vie est si élevé qu'il faut travailler très dur pour tout. Vous n'avez pas idée… A partir de Bush, cela n'a plus été comme sous Clinton. Tout le monde a deux boulots pour nourrir ses enfants. Le 'Land of opportunity', c'est fini !"


Une histoire trop romancée sans doute, et un cas particulier qui ne saurait être généralisé. Mais cela aide à relativiser.

"Ann Webb, Américaine et SDF à Paris", par Pascale Krémer. Le Monde 2, 20/02/09.

2 commentaires:

Goz a dit…

Intéressant et comme tu dis ca redonnerait (presque) le sourire ...

Comme quoi nous les Frenchies ont d'vrait p'être se satisfaire de notre sort ?

Jacob Maillet a dit…

Je suis convaincu qu'on est plutôt bien lotis en France. Mais "se satisfaire" me paraît difficile pour deux raisons:

La première c'est que "se satisfaire", en général, est dangereux. C'est souvent quand on se satisfait d'un état de fait qu'on est le plus à même de se voir priver de certains droits. En d'autres termes et pour paraphraser "dans un monde en mouvement il faut souvent courir pour rester au même endroit".

La deuxième c'est que les raisons qu'on aurait d'être satisfaits sont menacées justement. L'éducation ou la santé gratuites notamment ne le resteront sans doute plus très longtemps.

Alors non on ne devrait pas se satisfaire. Je dirais plutôt qu'il faudrait essayer d'améliorer ce qu'on a pour mieux le garder. Peut-être réformer intelligemment pour une fois... Parfois entre une bonne et une mauvaise réforme il n'y a pas une différence si grande que ça...