vendredi 30 janvier 2009
Adams Building
Deux cliches de l'interieur du batiment John Adams de la Bibliotheque du Congres, ou j'ai passe toute cette semaine.
The Hart Senate Office Building
Avant-hier je me suis rendu au batiment Hart du Senat ou j'ai rencontre Donald Ritchie, docteur en Histoire travaillant pour le Senat. Il m'a beaucoup aide a comprendre les archives du Congres, ou l'on se perd parfois!
Vue exterieure du batiment:
Vue interieure (une etrange sculpture d'art tres moderne representant des nuages au-dessus d'une montagne):
Vue exterieure du batiment:
Vue interieure (une etrange sculpture d'art tres moderne representant des nuages au-dessus d'une montagne):
L'ISH (suite)
Quelques petites photos de l'International Student House encore.
La salle a manger tout d'abord. En principe sur la cheminee il y a un petit drapeau de chaque nationalite ayant visite l'ISH. En pratique c'est loin d'etre a jour. Apres tout depuis sa fondation l'ISH a du voir la grande majorite des nationalites du monde!
Et le "board" ensuite avec la photo de presque tout le monde, avec leur nationalite en-dessous.
La salle a manger tout d'abord. En principe sur la cheminee il y a un petit drapeau de chaque nationalite ayant visite l'ISH. En pratique c'est loin d'etre a jour. Apres tout depuis sa fondation l'ISH a du voir la grande majorite des nationalites du monde!
Et le "board" ensuite avec la photo de presque tout le monde, avec leur nationalite en-dessous.
jeudi 29 janvier 2009
La fin de la guerre (?)
La guerre contre le terrorisme "war on terror" est finie.
Roger Cohen du New York Times a rapporte ces mots extraordinaires prononces par Obama sur la chaine Al Arabiya (Dubai). Le president Americain, dans une interview revolutionnaire a declare vouloir etre "tres clair dans la distinction entre des organisations comme Al Qaida [...] et les personnes qui peuvent etre en desaccord avec mon gouvernement et certaines actions, ou peuvent avoir un point de vue particulier sur la facon dont leur pays devrait se developper. Nous pouvons avoir des desaccords legitimes mais rester respectueux."
Bien entendu ces mots ont ete prononces pour les Emirats Arabes Unis. Cette ouverture, les Americains n'en entendront sans doute pas parler tout de suite. Officiellement le pays est encore en guerre.
Mais en tenant un tel discours, Obama enterre definitivement la doctrine Bush, qui (entre autres) assimilait les terroristes aux pays qui pouvaient les soutenir ou les heberger. Mieux, en admettant le droit de chaque pays a choisir son gouvernement et son mode de vie ("la facon dont un pays peut se developper"), Obama semble annoncer une ouverture nouvelle sur des pays tels que l'Iran ou la Palestine. L'islamisme n'est plus l'ennemi, mais peut etre respecte.
Quelle importance donner a ce discours? Obama est un homme d'image, et ces mots sont avant tout destines a un public bien precis -musulman. Pendant ce temps les Etat-Unis, sous ses ordres, ont intensifie les bombardements au Pakistan et entendent accroitre leurs forces militaires em Afghanistan.
Mais il est egalement possible que ce discours annonce une reelle transformation de la politique etrangere Americaine. Traditionnellement les Americains ont tendance a favoriser l'isolationnisme ; il faut des presidents forts (Theodore Roosevelt ou Woodrow Wilson) ou des crises importantes (Pearl Harbor ou 9/11) pour qu'ils soutiennent une forte implication internationale de leur pays. En cette periode de crise economique, Obama a un mandat tres clair du peuple pour clore la parenthese ouverte par Bush.
Jusqu'ou ira-t-il? Voila la vraie question. Il faut sans doute remonter a Jimmy Carter pour trouver un president Americain ayant souhaite eviter de faire usage de l'immense puissance militaire Americaine. De fait, les Etats-Unis ont toujours fait preuve d'ingerence et d'interventionnisme -dans des proportions variables. Le monde entier espere un changement de ce cote la. Il serait dangereux d'en demander trop a Obama, mais il serait aussi dangereux de ne pas reconnaitre qu'il va tout de meme faire evoluer les Etats-Unis -point trop n'en faut, mais un petit peu quand meme.
Roger Cohen du New York Times a rapporte ces mots extraordinaires prononces par Obama sur la chaine Al Arabiya (Dubai). Le president Americain, dans une interview revolutionnaire a declare vouloir etre "tres clair dans la distinction entre des organisations comme Al Qaida [...] et les personnes qui peuvent etre en desaccord avec mon gouvernement et certaines actions, ou peuvent avoir un point de vue particulier sur la facon dont leur pays devrait se developper. Nous pouvons avoir des desaccords legitimes mais rester respectueux."
Bien entendu ces mots ont ete prononces pour les Emirats Arabes Unis. Cette ouverture, les Americains n'en entendront sans doute pas parler tout de suite. Officiellement le pays est encore en guerre.
Mais en tenant un tel discours, Obama enterre definitivement la doctrine Bush, qui (entre autres) assimilait les terroristes aux pays qui pouvaient les soutenir ou les heberger. Mieux, en admettant le droit de chaque pays a choisir son gouvernement et son mode de vie ("la facon dont un pays peut se developper"), Obama semble annoncer une ouverture nouvelle sur des pays tels que l'Iran ou la Palestine. L'islamisme n'est plus l'ennemi, mais peut etre respecte.
Quelle importance donner a ce discours? Obama est un homme d'image, et ces mots sont avant tout destines a un public bien precis -musulman. Pendant ce temps les Etat-Unis, sous ses ordres, ont intensifie les bombardements au Pakistan et entendent accroitre leurs forces militaires em Afghanistan.
Mais il est egalement possible que ce discours annonce une reelle transformation de la politique etrangere Americaine. Traditionnellement les Americains ont tendance a favoriser l'isolationnisme ; il faut des presidents forts (Theodore Roosevelt ou Woodrow Wilson) ou des crises importantes (Pearl Harbor ou 9/11) pour qu'ils soutiennent une forte implication internationale de leur pays. En cette periode de crise economique, Obama a un mandat tres clair du peuple pour clore la parenthese ouverte par Bush.
Jusqu'ou ira-t-il? Voila la vraie question. Il faut sans doute remonter a Jimmy Carter pour trouver un president Americain ayant souhaite eviter de faire usage de l'immense puissance militaire Americaine. De fait, les Etats-Unis ont toujours fait preuve d'ingerence et d'interventionnisme -dans des proportions variables. Le monde entier espere un changement de ce cote la. Il serait dangereux d'en demander trop a Obama, mais il serait aussi dangereux de ne pas reconnaitre qu'il va tout de meme faire evoluer les Etats-Unis -point trop n'en faut, mais un petit peu quand meme.
mardi 27 janvier 2009
Jeri Thomson
Et aujourd'hui nous avons eu la visite a l'ISH de Jeri Thomson, Secretaire du Senat entre Juillet 2001 et Janvier 2003.
Le Secretaire du Senat est nomme par les senateurs et occupe une position tres importante puisqu'il (ou elle) est charge de veiller au bon fonctionnement administratif du Senat. Il supervise ainsi le bon approvisionnement en materiel de bureau (aujourd'hui cela represente un budget annuel de plusieurs millions de dollars), paye les senateurs (avec les fonds du tresor Americain bien entendu), s'assure que la securite est efficace, et s'occupe des publications du Senat. Si le president pro tempore du Senat (le senateur le plus experimente de la majorite) n'a pas encore ete nomme, il peut aussi etre charge de presider la seance a sa place.
Jeri nous a ainsi explique comment elle (oui c'est aussi un prenom feminin) a conduit ses fonctions au travers des crises du 11 Septembre (ou elle a ete chargee de l'evacuation du Capitole) ou de l'anthrax (ou le Capitole a du etre nettoye par des equipes de decontamination). A mon grand regret elle a refuse de repondre a des questions precises sur la politique Americaine et s'est contentee de manifester son degout pour le USA Patriot Act et son enthousiasme apparemment illimite pour Obama.
Le Secretaire du Senat est nomme par les senateurs et occupe une position tres importante puisqu'il (ou elle) est charge de veiller au bon fonctionnement administratif du Senat. Il supervise ainsi le bon approvisionnement en materiel de bureau (aujourd'hui cela represente un budget annuel de plusieurs millions de dollars), paye les senateurs (avec les fonds du tresor Americain bien entendu), s'assure que la securite est efficace, et s'occupe des publications du Senat. Si le president pro tempore du Senat (le senateur le plus experimente de la majorite) n'a pas encore ete nomme, il peut aussi etre charge de presider la seance a sa place.
Jeri nous a ainsi explique comment elle (oui c'est aussi un prenom feminin) a conduit ses fonctions au travers des crises du 11 Septembre (ou elle a ete chargee de l'evacuation du Capitole) ou de l'anthrax (ou le Capitole a du etre nettoye par des equipes de decontamination). A mon grand regret elle a refuse de repondre a des questions precises sur la politique Americaine et s'est contentee de manifester son degout pour le USA Patriot Act et son enthousiasme apparemment illimite pour Obama.
Let it snow
Et a Washington, il neige! Quelques photos anodines...
Et un impressionant etalage de moyens devant le batiment Madison ce matin pour combattre un... feu de poubelle. Le batiment a ete evacue et boucle durant plusieurs heures.
Et un impressionant etalage de moyens devant le batiment Madison ce matin pour combattre un... feu de poubelle. Le batiment a ete evacue et boucle durant plusieurs heures.
mercredi 21 janvier 2009
Change we can believe in
Et donc ca y est, Obama est donc officiellement devenu le president des Etats-Unis. A partir de maintenant il est l'homme le plus puissant du monde, et il doit concevoir les politiques de demain pour l'hyperpuissance Americaine.
Et donc du coup, une chose etrange se produit chez beaucoup de gens: un certain reveil, une sorte de gueule de bois, ou plutout un doute qui s'immisce. Car l'euphorie retombee, certaines verites peuvent etre douloureuses. Comme cette idee que ce bel homme politique noir n'est peut-etre pas l'outsider que l'on a cru, que peut-etre le changement promis ne sera pas si radical que cela. Les Americains sont pragmatiques: ils n'attendent pas de leur president qu'il efface la crise d'un coup de baguette magique, et beaucoup pensent deja qu'il lui faudra un second mandat pour effacer le mal fait par son predecesseur. "Bush: the end of an error", peut-on lire ici et la dans DC. De fait, le Texan est retourne chez lui par la voie des airs, et les medias Americains ont longuement insiste sur ce depart, comme pour soulager le pays que oui, c'est enfin termine, que c'etait un mauvais reve, une illusion presque. Et il y a de quoi etre soulage: voici quelqu'un de nouveau qui a promis de penser a reformer l'impots pour les plus modestes et de reformer l'assurance maladie pour tous, un vrai gauchiste enfin. Un president qui, des le premier jour a la Maison-blanche a gele les salaires de l'entourage presidentiel, gele aussi Guantanamo, gele aussi l'influence des lobbies (en ordonnant aux membres de son administration de ne pas s'occuper des dossiers de leurs entreprises), et qui semble decidement decide a glacer d'horreur les mechants Republicains, ces riches demagogues qui ont fait tant de mal.
Mais comme dans toute histoire, il faut se mefier du manicheisme, et du "tout-blanc/tout-noir". Obama n'est-il pas un peu trop parfait? Ne sait-il pas admirablement manier son image pour etre toujours le politicien ideal, sur de lui, calme, admirable, magnifique? A bien y reflechir, cette presidence ne joue-t-elle pas -deja- trop sur l'image, quitte a en rappeler une autre, Republicaine celle-ci, dont le role principale etait d'ailleurs joue par... un acteur?
On aurait tort de croire qu'un seul homme peut revolutionner Washington. De fait, la capitale (et surtout le Congres) reagit tres mal aux veritables outsiders, aux neo-revolutionnaires qui voudraient bousculer l'establishment. Le seul qui s'y soit reellement essaye s'en est mordu les doigts, tellement meme qu'on l'a un peu oublie dans le placard de l'histoire, ce petit Democrate de Georgie. Pour faire passer des lois aux Etats-Unis, encore faut-il savoir convaincre, pas seulement le peuple, mais aussi les legislateurs. On peut donc jouer l'outsider, mais il y a des limites.
Comme cette nomination d'Hillary Clinton au Departement d'Etat. Une excellente candidate cette Hillary, elle l'a bien prouve, mais on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une petite nouvelle, si? Et que penser de la proximite avec Lawrence Summers (chef du National Economic Council d'Obama), qui fut le Secretaire au Tresor de Bill Clinton, et qui participa activement aux dereglementations qu'on accuse d'avoir cause la crise? Obama a peut-etre change quelque chose, mais c'est pour l'instant surtout une question de style. On attend encore, comme dans un film a suspense, la reelle rupture qui nous prouvera a quel point il est revolutionnaire, un signe de son originalite, une justification de l'espoir qu'il a suscite. Cette election a tout change, non?
En politique etrangere peut-etre? Apres tout son discours inaugural n'aura pas epargne Bush, faisant l'apologie d'un "usage prudent de la force" et promettant de quitter l'Iraq. Mais les terroristes n'ont pas ete oublies non plus, et la "guerre contre un reseau de violence et de haine" semble la encore, comme un echo un peu genant, comme un petit deja-vu. Pour Obama aussi le pays est en guerre, et si cette "jeune nation" a vaincu le fascisme et le communisme jadis, elle peut encore le faire, par le peuple et pour le peuple.
Alors, ce changement, ou sera-t-il? Bien evidemment il va venir. Des le premier jour le ton a change, la confiance est revenue. Les petits indices ne manquent pas pour montrer que tout est different, que rien ne sera plus pareil maintenant que la page de l'esclavage a ete tournee pour de bon. Les Etats-Unis peuvent a nouveau montrer l'exemple au monde entier -comme avant en fait-, mais avec plus de classe. C'est sur, voila un grand president Americain qui saura faire ce qu'il faut. Et rester Americain donc, dans le fond. Parce qu'apres tout il s'agit des Etats-Unis. Pas de l'Europe, ni de l'Asie, ni de l'Amerique du Sud, et certainement pas de l'Afrique. Alors ce changement, revolutionnaire? Tout depend de quel cote de l'Atlantique on se place. Apres tout, un president, nous en avons un aussi avec qui "tout est possible". Et le changement pour le mieux, on l'attend encore.
Et donc du coup, une chose etrange se produit chez beaucoup de gens: un certain reveil, une sorte de gueule de bois, ou plutout un doute qui s'immisce. Car l'euphorie retombee, certaines verites peuvent etre douloureuses. Comme cette idee que ce bel homme politique noir n'est peut-etre pas l'outsider que l'on a cru, que peut-etre le changement promis ne sera pas si radical que cela. Les Americains sont pragmatiques: ils n'attendent pas de leur president qu'il efface la crise d'un coup de baguette magique, et beaucoup pensent deja qu'il lui faudra un second mandat pour effacer le mal fait par son predecesseur. "Bush: the end of an error", peut-on lire ici et la dans DC. De fait, le Texan est retourne chez lui par la voie des airs, et les medias Americains ont longuement insiste sur ce depart, comme pour soulager le pays que oui, c'est enfin termine, que c'etait un mauvais reve, une illusion presque. Et il y a de quoi etre soulage: voici quelqu'un de nouveau qui a promis de penser a reformer l'impots pour les plus modestes et de reformer l'assurance maladie pour tous, un vrai gauchiste enfin. Un president qui, des le premier jour a la Maison-blanche a gele les salaires de l'entourage presidentiel, gele aussi Guantanamo, gele aussi l'influence des lobbies (en ordonnant aux membres de son administration de ne pas s'occuper des dossiers de leurs entreprises), et qui semble decidement decide a glacer d'horreur les mechants Republicains, ces riches demagogues qui ont fait tant de mal.
Mais comme dans toute histoire, il faut se mefier du manicheisme, et du "tout-blanc/tout-noir". Obama n'est-il pas un peu trop parfait? Ne sait-il pas admirablement manier son image pour etre toujours le politicien ideal, sur de lui, calme, admirable, magnifique? A bien y reflechir, cette presidence ne joue-t-elle pas -deja- trop sur l'image, quitte a en rappeler une autre, Republicaine celle-ci, dont le role principale etait d'ailleurs joue par... un acteur?
On aurait tort de croire qu'un seul homme peut revolutionner Washington. De fait, la capitale (et surtout le Congres) reagit tres mal aux veritables outsiders, aux neo-revolutionnaires qui voudraient bousculer l'establishment. Le seul qui s'y soit reellement essaye s'en est mordu les doigts, tellement meme qu'on l'a un peu oublie dans le placard de l'histoire, ce petit Democrate de Georgie. Pour faire passer des lois aux Etats-Unis, encore faut-il savoir convaincre, pas seulement le peuple, mais aussi les legislateurs. On peut donc jouer l'outsider, mais il y a des limites.
Comme cette nomination d'Hillary Clinton au Departement d'Etat. Une excellente candidate cette Hillary, elle l'a bien prouve, mais on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'une petite nouvelle, si? Et que penser de la proximite avec Lawrence Summers (chef du National Economic Council d'Obama), qui fut le Secretaire au Tresor de Bill Clinton, et qui participa activement aux dereglementations qu'on accuse d'avoir cause la crise? Obama a peut-etre change quelque chose, mais c'est pour l'instant surtout une question de style. On attend encore, comme dans un film a suspense, la reelle rupture qui nous prouvera a quel point il est revolutionnaire, un signe de son originalite, une justification de l'espoir qu'il a suscite. Cette election a tout change, non?
En politique etrangere peut-etre? Apres tout son discours inaugural n'aura pas epargne Bush, faisant l'apologie d'un "usage prudent de la force" et promettant de quitter l'Iraq. Mais les terroristes n'ont pas ete oublies non plus, et la "guerre contre un reseau de violence et de haine" semble la encore, comme un echo un peu genant, comme un petit deja-vu. Pour Obama aussi le pays est en guerre, et si cette "jeune nation" a vaincu le fascisme et le communisme jadis, elle peut encore le faire, par le peuple et pour le peuple.
Alors, ce changement, ou sera-t-il? Bien evidemment il va venir. Des le premier jour le ton a change, la confiance est revenue. Les petits indices ne manquent pas pour montrer que tout est different, que rien ne sera plus pareil maintenant que la page de l'esclavage a ete tournee pour de bon. Les Etats-Unis peuvent a nouveau montrer l'exemple au monde entier -comme avant en fait-, mais avec plus de classe. C'est sur, voila un grand president Americain qui saura faire ce qu'il faut. Et rester Americain donc, dans le fond. Parce qu'apres tout il s'agit des Etats-Unis. Pas de l'Europe, ni de l'Asie, ni de l'Amerique du Sud, et certainement pas de l'Afrique. Alors ce changement, revolutionnaire? Tout depend de quel cote de l'Atlantique on se place. Apres tout, un president, nous en avons un aussi avec qui "tout est possible". Et le changement pour le mieux, on l'attend encore.
mardi 20 janvier 2009
L'investiture
Aujourd'hui Obama est donc officiellement devenu le president des Etats-Unis. Pour l'occasion, Washington etait bleu-blanc-rouge, et les messages adresses a Obama ne manquaient pas.
L'investiture, c'est aussi l'occasion de faire du business, et des centaines de stands proposaient t-shirts, badges, fritures ou cafes au visiteurs.
Mais il y avait aussi de nombreux messages politiques, parfois insolites. Citons le comite pour l'arrestation de Bush, mais aussi les nombreux evangelistes prechant le salut par la foi en Jesus.
Et le serment lui-meme? La parade? Et bien pour le commun des mortels, cela ressemblait plutot a ceci:
Et oui, les meilleurs endroits etaient fermes au public! Pour etre aux premieres loges il fallait avoir obtenu un billet officiel par un membre du Congres sinon c'etait grillage et/ou ecran geant. J'ai donc regarde l'essentiel sur CNN, comme beaucoup de gens! Mais si vous voulez une bonne photo du serment d'Obama, je vous recommande The Moment: Oath in 3D sur le site de CNN: il s'agit d'une photo interactive faite de plusieurs centaines de cliches pris par les spectateurs, et l'on peut zoomer dessus pour mieux observer differents aspects du "moment" historique. Une ceremonie relativement peu remarquable, si l'on excepte un leger cafouillage entre Obama et le Juge en chef de la Cour Supreme John Roberts, qui a admis avoir inverse quelques mots.
L'investiture, c'est aussi l'occasion de faire du business, et des centaines de stands proposaient t-shirts, badges, fritures ou cafes au visiteurs.
Mais il y avait aussi de nombreux messages politiques, parfois insolites. Citons le comite pour l'arrestation de Bush, mais aussi les nombreux evangelistes prechant le salut par la foi en Jesus.
Et le serment lui-meme? La parade? Et bien pour le commun des mortels, cela ressemblait plutot a ceci:
Et oui, les meilleurs endroits etaient fermes au public! Pour etre aux premieres loges il fallait avoir obtenu un billet officiel par un membre du Congres sinon c'etait grillage et/ou ecran geant. J'ai donc regarde l'essentiel sur CNN, comme beaucoup de gens! Mais si vous voulez une bonne photo du serment d'Obama, je vous recommande The Moment: Oath in 3D sur le site de CNN: il s'agit d'une photo interactive faite de plusieurs centaines de cliches pris par les spectateurs, et l'on peut zoomer dessus pour mieux observer differents aspects du "moment" historique. Une ceremonie relativement peu remarquable, si l'on excepte un leger cafouillage entre Obama et le Juge en chef de la Cour Supreme John Roberts, qui a admis avoir inverse quelques mots.
lundi 19 janvier 2009
We Are One (suite)
Le concert est donc passe, et bien passe! Pour etre bien situe il fallait s'armer de patience pour attendre plusieurs heures dans le froid. Mais le moins qu'on puisse dire est que les spectateurs ont su garder leur calme, certains etaient la depuis 7h30 pour un concert debutant a 14h30! Pendant l'attente la foule a parfois fait la hola, joue avec des ballons, applaudi l'audace des quelques-uns qui s'essayaient a escalader les arbres pour avoir une meilleure vue, et bien entendu scande son mantra, le celebrissime "O-bama, O-bama, O-bama...".
Pour l'occasion le centre ville de Washington a donc ete paralyse pour quelques heures, cependant que l'armee (la police militaire pour etre plus exact) bouclait le perimetre.
Puis c'est l'arrivee dans le centre, au "National Mall" cet espace vert qui s'etend entre le Capitole et le Washington Monument, l'immense obelisque de 169 metres erige en l'honneur du premier president Americain qui fut jadis (jusqu'a l'erection de la Tour Eiffel) le plus haut monument au monde.
C'est de l'autre cote que se dirige la foule, entre le Washington Monument et le Lincoln Memorial, le batiment a la gloire du "Great Emancipator" devant lequel Martin Luther King prononca son mythique discours "I have a dream" en 1963. Aujourd'hui ce sera Obama donc qui prendra la place du King devant la statue de Lincoln, un jour fort en symbolique donc...
La foule se dirige vers le Lincoln Memorial...
... puis se masse sagement devant les barricades de securite.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes assistent a l'evenement.
Puis c'est le concert lui-meme, avec en ouverture nul autre que "The Boss" accompagne d'un choeur de gospel pour interpreter The Rising.
Les personalites se succedent ensuite, prononcant des discours patriotiques, louant les vertus de precedents presidents Americains. Denzel Washington, Tom Hanks, Tiger Woods ou Samuel L. Jackson vont ainsi parler de Lincoln, Jefferson, Kennedy, ou meme Reagan. Pour la plupart dans la foule, il faut les observer sur ecran geant vue la distance qui nous separe de la scene.
Puis, apres la performance de U2, la foule impatiente appelle sa super-star a nouveau, "O-bama, O-bama", mais c'est un aigle a tete blanche, symbole de la presidence, qu'on lui montre tout d'abord. La foule sera d'ailleurs cruellement decue de ne pas voir l'animal s'envoler -un symbole de trop peut-etre?
Puis, le president-elu monte enfin sur scene pour prononcer un discours sombre, encourageant ses concitoyens a se preparer a des annees difficiles. Bien entendu il termine sur une note plus positive:
Puis c'est le final: Beyonce conclut avec "America the beautiful", et la foule se deverse ensuite dans les rues de DC. La police et l'armee restaurent ensuite rapidement l'ordre en demandant a la foule d'emprunter les trottoirs. Les Americains bien disciplines obtempereront.
Durant l'ensemble de l'evenement, une quantite impressionnante de gens auront porte leurs telephones portables, appareils photos numeriques ou camescopes a bout de bras pour saisir les meilleurs moments et les poster sur YouTube et DailyMotion, un autre symbole, mais de l'ere technologique cette fois.
Pour l'occasion le centre ville de Washington a donc ete paralyse pour quelques heures, cependant que l'armee (la police militaire pour etre plus exact) bouclait le perimetre.
Puis c'est l'arrivee dans le centre, au "National Mall" cet espace vert qui s'etend entre le Capitole et le Washington Monument, l'immense obelisque de 169 metres erige en l'honneur du premier president Americain qui fut jadis (jusqu'a l'erection de la Tour Eiffel) le plus haut monument au monde.
C'est de l'autre cote que se dirige la foule, entre le Washington Monument et le Lincoln Memorial, le batiment a la gloire du "Great Emancipator" devant lequel Martin Luther King prononca son mythique discours "I have a dream" en 1963. Aujourd'hui ce sera Obama donc qui prendra la place du King devant la statue de Lincoln, un jour fort en symbolique donc...
La foule se dirige vers le Lincoln Memorial...
... puis se masse sagement devant les barricades de securite.
Plusieurs dizaines de milliers de personnes assistent a l'evenement.
Puis c'est le concert lui-meme, avec en ouverture nul autre que "The Boss" accompagne d'un choeur de gospel pour interpreter The Rising.
Les personalites se succedent ensuite, prononcant des discours patriotiques, louant les vertus de precedents presidents Americains. Denzel Washington, Tom Hanks, Tiger Woods ou Samuel L. Jackson vont ainsi parler de Lincoln, Jefferson, Kennedy, ou meme Reagan. Pour la plupart dans la foule, il faut les observer sur ecran geant vue la distance qui nous separe de la scene.
Puis, apres la performance de U2, la foule impatiente appelle sa super-star a nouveau, "O-bama, O-bama", mais c'est un aigle a tete blanche, symbole de la presidence, qu'on lui montre tout d'abord. La foule sera d'ailleurs cruellement decue de ne pas voir l'animal s'envoler -un symbole de trop peut-etre?
Puis, le president-elu monte enfin sur scene pour prononcer un discours sombre, encourageant ses concitoyens a se preparer a des annees difficiles. Bien entendu il termine sur une note plus positive:
And yet, as I stand here tonight, what gives me the greatest hope of all is not the stone and marble that surrounds us today, but what fills the spaces in between. It is you - Americans of every race and region and station who came here because you believe in what this country can be and because you want to help us get there.
Et pourtant, alors que je me dresse ici ce soir, ce qui me donne le plus d'espoir n'est pas la pierre et le marbre qui nous entoure aujourd'hui mais ce qui remplit l'espace entre eux. Vous -les Americains de toutes les races, toutes les regions et tous les postes qui etes venus ici parce que vous croyez en ce que ce pays peut etre et parce que vous voulez nous aider a y parvenir.
Puis c'est le final: Beyonce conclut avec "America the beautiful", et la foule se deverse ensuite dans les rues de DC. La police et l'armee restaurent ensuite rapidement l'ordre en demandant a la foule d'emprunter les trottoirs. Les Americains bien disciplines obtempereront.
Durant l'ensemble de l'evenement, une quantite impressionnante de gens auront porte leurs telephones portables, appareils photos numeriques ou camescopes a bout de bras pour saisir les meilleurs moments et les poster sur YouTube et DailyMotion, un autre symbole, mais de l'ere technologique cette fois.
vendredi 16 janvier 2009
We Are One
Ce dimanche je me rendrai avec mes camarades de l'ISH au concert "We Are One" pour celebrer l'investiture d'Obama. Ce dernier devrait y faire une breve apparition, aux cotes d'artistes l'ayant soutenu durant la campagne: Shakira, U2, Beyonce, Tom Hanks, Stevie Wonder, Bruce Spingsteen et bien d'autres nous donneront environ 90 minutes de spectacle a l'Americaine... alors que les temperatures ici a Washington sont en chute libre. Heureusement, l'immense foule qui est attendue pour l'evenement devrait rechauffer quelque peu.
dimanche 11 janvier 2009
Le detail mignon...
Comme toutes les personnes ayant eu la chance de visiter l'Amerique du Nord le savent, l'ecureuil gris qui y vit (Eastern Gray Squirrel ou juste Grey Squirrel) est extremement peu farouche et n'hesite pas a vous manger dans la main si vous avez quelque chose a lui proposer. Temoin, ce petit bout de mammifere qui vit dans le minuscule parc de Dupont Circle, a quelques metres de la jungle urbaine de DC.
On en ramenerait volontiers un dans ses bagages, mais il a ete classe comme nuisible en Europe, apres une introduction accidentelle qui met en peril nos especes locales.
On en ramenerait volontiers un dans ses bagages, mais il a ete classe comme nuisible en Europe, apres une introduction accidentelle qui met en peril nos especes locales.
Jefferson Building
J'ai finalement travaille au batiment Thomas Jefferson hier, et je dois dire qu'il s'agit sans aucun doute d'une des plus belles bibliotheques au monde! Mais je vous laisse en juger avec ces quelques photos...
La Maison-Blanche
Je suis passe rapidement a la Maison-Blanche hier. Comme chacun le sait, celle-ci abrite le president en exercice depuis 1800. Comme le Capitole, elle fut brulee par les Anglais en 1814 et a recu depuis un nombre d'aggrandissements successifs.
Ce qui est assez surprenant a propos de la Maison-Blanche est sa petite taille, surtout compare a l'immense batiment du Tresor Americain juste a cote!
Ce qui est assez surprenant a propos de la Maison-Blanche est sa petite taille, surtout compare a l'immense batiment du Tresor Americain juste a cote!
L'International Student House of Washington
Il est temps que je parle un peu de l'endroit ou je vis ici a "DC".
L'International Student House a ete fondee en 1936 par les Quakers pour combattre la segregation a Washington. Elle accueillait alors une large proportion d'etudiants noirs qui pouvaient difficilement trouver un logement a proximite des universites. Depuis, l'ISH est devenue une organisation a but non-lucratif qui accueille des etudiants du monde entier afin de promouvoir la diversite et les echanges poly-culturels.
Voir le site de l'ISH.
Les Quakers, pour la petite histoire, forment un mouvement religieux soutenant l'idee d'une "lumiere interieure" (inner light) en chaque etre humain, autrement dit d'une relation personnelle de chaque individu avec Dieu. Bien qu'ils se considerent generalement comme chretiens, ils refusent les dogmes des differents eglises ainsi que le caractere sacre du Verbe biblique, et preferent interpreter la parole du Christ avec une certaine liberte. Les valeurs principales du mouvement sont l'Egalite, la Simplicite, l'Integrite et le Pacifisme. Les Quakers furent persecutes non seulement en Angleterre au 17eme siecle, mais egalement dans les colonies Americaines. De nos jours ils sont environ 350,000 dans le monde et de nombreuses organisations educatives ou pacifistes sont soutenues ou ont ete fondees par eux, l'ISH donc, mais egalement Amnesty International ou Greenpeace.
L'ISH est donc non seulement un logement pratique et relativement bon marche pour les etudiants a Washington, mais aussi une communaute organisant des evenements tels que des soirees de celebrations (pour Noel, l'Investiture ou le Superbowl), des soirees culturelles (barbecue a l'Americaine ou repas a la Japonaise), des rencontres (comme ce mois-ci avec Jeri Thompson, un Secretaire au Senat), des projections privees de film d'auteur (en l'occurence un film pakistanais dont l'actrice principale etudie les relations internationales ici), des sorties (match de basketball)... etc.
Voici une liste non-exhaustive des nationalites presentes a l'ISH en Janvier 2009:
- Etats-Unis (environ 15% des personnes)
- Canada
- Grande-Bretagne
- Italie
- France
- Pays-Bas
- Danemark
- Autriche
- Allemagne
- Espagne
- Honduras
- El Salvador
- Colombie
- Maroc
- Syrie
- Liban
- Iran
- Inde
- Pakistan
- Afghanistan
- Ouganda
- Guinee
- Chine
- Japon
Les membres etudient en general le Droit, l'Ecomomie, le Commerce, le Journalisme ou la Politique aux universites de Georgetown et Georges Washington, et font des stages au Departement d'Etat, au Congres, au Ministere des Finances, a CNN ou dans les embassades de leurs pays respectifs. Le niveau d'education moyen est donc extremement eleve et l'ambiance y est excellente. Bien entendu il est tout a fait possible que les echanges prennent un caractere professionnel au detour des conversations.
L'ISH est aujourd'hui situee au 1825 R Street dans une batisse de style Tudor du 19eme siecle, non loin de la station de metro Dupont Circle, ou se concentrent de nombreux commerces. En plus des chambres et de la salle a manger on y trouve egalement une bibliotheque, une salle informatique, et plusieurs salons dont le Ella Burning Hall (nomme d'apres une genereuse donatrice) avec son piano a queue.
Le voisinage est egalement tres agreable avec des maisons typiques en brique rouge et a deux pas l'ambassade du Sierra Leone.
L'International Student House a ete fondee en 1936 par les Quakers pour combattre la segregation a Washington. Elle accueillait alors une large proportion d'etudiants noirs qui pouvaient difficilement trouver un logement a proximite des universites. Depuis, l'ISH est devenue une organisation a but non-lucratif qui accueille des etudiants du monde entier afin de promouvoir la diversite et les echanges poly-culturels.
Voir le site de l'ISH.
Les Quakers, pour la petite histoire, forment un mouvement religieux soutenant l'idee d'une "lumiere interieure" (inner light) en chaque etre humain, autrement dit d'une relation personnelle de chaque individu avec Dieu. Bien qu'ils se considerent generalement comme chretiens, ils refusent les dogmes des differents eglises ainsi que le caractere sacre du Verbe biblique, et preferent interpreter la parole du Christ avec une certaine liberte. Les valeurs principales du mouvement sont l'Egalite, la Simplicite, l'Integrite et le Pacifisme. Les Quakers furent persecutes non seulement en Angleterre au 17eme siecle, mais egalement dans les colonies Americaines. De nos jours ils sont environ 350,000 dans le monde et de nombreuses organisations educatives ou pacifistes sont soutenues ou ont ete fondees par eux, l'ISH donc, mais egalement Amnesty International ou Greenpeace.
L'ISH est donc non seulement un logement pratique et relativement bon marche pour les etudiants a Washington, mais aussi une communaute organisant des evenements tels que des soirees de celebrations (pour Noel, l'Investiture ou le Superbowl), des soirees culturelles (barbecue a l'Americaine ou repas a la Japonaise), des rencontres (comme ce mois-ci avec Jeri Thompson, un Secretaire au Senat), des projections privees de film d'auteur (en l'occurence un film pakistanais dont l'actrice principale etudie les relations internationales ici), des sorties (match de basketball)... etc.
Voici une liste non-exhaustive des nationalites presentes a l'ISH en Janvier 2009:
- Etats-Unis (environ 15% des personnes)
- Canada
- Grande-Bretagne
- Italie
- France
- Pays-Bas
- Danemark
- Autriche
- Allemagne
- Espagne
- Honduras
- El Salvador
- Colombie
- Maroc
- Syrie
- Liban
- Iran
- Inde
- Pakistan
- Afghanistan
- Ouganda
- Guinee
- Chine
- Japon
Les membres etudient en general le Droit, l'Ecomomie, le Commerce, le Journalisme ou la Politique aux universites de Georgetown et Georges Washington, et font des stages au Departement d'Etat, au Congres, au Ministere des Finances, a CNN ou dans les embassades de leurs pays respectifs. Le niveau d'education moyen est donc extremement eleve et l'ambiance y est excellente. Bien entendu il est tout a fait possible que les echanges prennent un caractere professionnel au detour des conversations.
L'ISH est aujourd'hui situee au 1825 R Street dans une batisse de style Tudor du 19eme siecle, non loin de la station de metro Dupont Circle, ou se concentrent de nombreux commerces. En plus des chambres et de la salle a manger on y trouve egalement une bibliotheque, une salle informatique, et plusieurs salons dont le Ella Burning Hall (nomme d'apres une genereuse donatrice) avec son piano a queue.
Le voisinage est egalement tres agreable avec des maisons typiques en brique rouge et a deux pas l'ambassade du Sierra Leone.
vendredi 9 janvier 2009
Le detail qui tue
Sur cette photo, le petit minuteur qui vous dit combien de secondes vous avez pour traverser la route... present dans tout Washington!
Quelques batiments du Congres
Bien sur le Capitole n'est pas assez grand pour abriter toutes les activites du Congres Americain. Voici donc quelques batiments annexes de la Chambre des Representants, que je vois chaque matin en allant au boulot!
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