On l'a vu récemment, les Etats n'ont pas le même poids dans l'élection présidentielle. Puisque certains Etats ont plus de grands électeurs que d'autres, cela signifie que l'élection se joue en fait essentiellement sur les Etats les plus peuplés, les autres n'étant là que montrer l'ampleur -ou à l'inverse la faible marge- d'une victoire. Le poids des électeurs individuellement en revanche est inversement proportionnel à l'importance de leur Etat.
Explication: à supposer que la Californie vote à majorité pour le candidat républicain, ses 55 grands électeurs seront considérés comme votant McCain. Pour autant, les 38 millions de californiens ne seront pas républicains ; même si la Californie votait à 60% pour les républicains, il resterait encore plus de 15 millions de démocrates dont le vote perdrait toute sa valeur.
C'est ainsi qu'un président peut très bien gagner le vote dit "populaire", en ayant une majorité des votes des américains, mais perdre l'élection à travers le mécanisme du collège électoral.
Une conséquence moins remarquée du mécanisme est la façon dont le vote minoritaire perd toute sa valeur dans chaque Etat. Plus un Etat est peuplé, et plus grand est le nombre d'électeurs affectés ; un électeur californien a donc in fine moins d'influence qu'un électeur du Wyoming.
Voici une carte du New York Times montrant l'influence réelle des électeurs pour chaque Etat ; on y voit à quel point les électeurs des Etats faiblement peuplés se voient mieux représentés par le collège électoral.
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